Aujourd’hui, en France, le parrainage est une tradition qui fait partie intégrante de la société (civile ou religieuse). Son origine dans le christianisme remonte à l’adoption du pédobaptisme au IIe siècle. Autrefois, ce rôle avait été principalement adopté dans le catholicisme. À ce jour, elle est retrouvée dans le christianisme orthodoxe et d’autres dénominations protestantes. On pense particulièrement à l’anglicanisme, au luthéranisme, au presbytérianisme et au méthodisme.
Pour parrainer un baptisé, il faut forcément deux personnes de sexes opposées (parrain et marraine). La marraine joue un rôle très important dans la vie du filleul (de la filleule) du point de vue religieux et moral. Avez-vous une fois essayé de comprendre ce que signifie exactement parrainer un filleul (une filleule) ? Selon vous, qui peut être apte à assurer ce rôle ? Quels sont les droits de celle qui porte le nom de marraine ? Une marraine peut-elle se substituer à la mère biologique de l’enfant à baptiser ? Comment réussir à entretenir le lien entre marraine et filleul (de la filleule) ? Voici autant de questions pour lesquelles vous trouverez des réponses.
Définition et étymologie de marraine
Le nom commun “marraine” est issu du latin matrina, lui-même diminutif du latin classique “mater” qui signifie en français « mère ». Il désigne précisément une femme qui a décidé d’accompagner le filleul (la filleule) sur le plan religieux et moral. Si quelque chose arrivait aux parents, le filleul (la filleule) peut lui être confié(e). De nos jours, cette tradition chrétienne s’est très étendue au monde laïc.
Quels sont les synonymes de marraine ?
La langue française reconnaît 5 synonymes du nom commun “marraine”. Il s’agit entre autres de belle-mère, mémère, parraineuse. Aujourd’hui, vous pouvez aussi employer les mots commère et garante en lieu et place du nom commun « marraine ». Si vous êtes très curieux, la transcription phonétique du nom commun “marraine ” est “marɛn”.
Comment dire “marraine” en une autre langue ?
Comme le mot filleul ou filleule, le nom commun “marraine ʁɛn” se dit différemment selon la langue. Ainsi, en arabe, marraine se dit العرابة. En allemand, on parle de “Patin”. En espagnol, en corse et en italien, on dit madrina. Dans la langue de Shakespeare (en anglais), le nom commun marraine est traduit par “godmother”. En russe, on dit крестная мать. En japonais et en basque, ce nom commun se dit respectivement 名付け親 et amabitxi. En chinois, on dit “Jiàomǔ”. L’appellation du terme en portugais est très semblable à celle de l’espagnol. Toutefois, c’est l’écriture qui diffère. En effet, le nom commun marraine en portugais s’écrit “madrinha”.
Qui peut être marraine ?
Les conditions pour parrainer un filleul (une filleule) ne sont pas très nombreuses. Premièrement, celle qui souhaite jouer ce rôle très important doit être âgée d’au moins 16 ans. En réalité, il est primordial que la marraine soit suffisamment mature pour bien accompagner le filleul (la filleule).
Toutefois, aujourd’hui, il faut dire que cette règle a tendance à s’assouplir. C’est pour ainsi dire que le prêtre peut faire exception lorsqu’il estime que la raison qui motive les parents du filleul (de la filleule) à opter pour une marraine très jeune est valable. De l’autre côté, pour parrainer un filleul (une filleule) lors d’un baptême civil, la personne désignée doit avoir plus de 13 ans.
Deuxièmement, une autre question que se posent bon nombre de personnes est la suivante : celle qui doit parrainer un filleul (une filleule) doit-elle être croyante ? Pour apporter une réponse convaincante, il faudra se référer aux textes de l’église.
Pour l’église catholique, l’homme ou la femme qui parraine doit être croyant et baptisé. Cependant, il n’est pas rare que des personnes athées soient désignées comme marraines. Bien que cela constitue une position peu confortable, cela peut être un choix.
Quel est rôle de la parraineuse dans la vie de son filleul (sa filleule) ?
D’un point de vue symbolique, le rôle de celle qui porte le nom de marraine est spécialement d’aider les parents du filleul (de la filleule) à lui transmettre des valeurs chrétiennes. Parfois, elle peut s’occuper de lui ou d’elle lorsque les parents décèdent. Toutefois, cela n’est pas une obligation. L’une des questions que se posent souvent les marraines religieuses est comment accompagner le filleul (la filleule) convenablement surtout qu’elles représentent des personnes de choix aux yeux de l’Église entière.
Bien que très profonde, la réponse à cette question est totalement simple. Il est très important qu’elle lui consacre du temps et s’intéresse à ce qu’il (elle) fait. Elle doit pouvoir lui dire qu’il peut compter sur elle et prendre soin de lui régulièrement.
Est-ce obligatoire de choisir une parraineuse pour la cérémonie du baptême de son filleul (sa filleule) ?
Que ce soit pour un baptême ou non, celle qui porte le nom de marraine a pour rôle de développer un lien d’affection particulier avec son filleul (sa filleule). Pour ce faire, elle établit avec lui une relation d’échange, d’écoute et de confiance. Fréquemment, elle pourra donc relayer sa mère biologique lorsque les relations entre le filleul (la filleule) et celle-ci se révèle très compliquée. C’est la raison pour laquelle il est très important de bien réfléchir avant d’opérer le choix de celle qui doit parrainer un filleul (une filleule). Pour un baptême, il est obligatoire de choisir un parrain : filleul ou une marraine. Avoir les deux en même temps n’est pas très nécessaire. Quoi qu’il en soit, le choix des parents devra être discuté avec le prêtre qui baptise le filleul (la filleule).
Quels sont les droits légaux de la mémère dans la vie de son filleul (sa filleule) ?
Celle qui porte le nom de marraine est très investie d’une responsabilité morale. Cependant, il n’y a aucun dispositif légal particulier qui reconnaît son statut. Si les parents du filleul (la filleule) meurent, elle n’est pas habilitée à devenir la tutrice de son filleul (sa filleule) sauf si les parents en font cette demande express sur leur testament. Par conséquent, cette notification sera laissée à l’appréciation du juge de paix. Ce dernier sera en droit de consulter le filleul (la filleule), seulement s’il est âgé de plus de 12 ans.
Comment choisir la mémère ?
Généralement, la personne qui porte le nom de marraine est soit une amie ou un membre de la famille des parents. C’est surtout une personne en qui les parents du filleul (de la filleule) ont pleinement confiance. Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, la marraine fait partie de la famille. La tradition veut même que son nom soit attribué au filleul (à la filleule) comme deuxième ou troisième prénom.
La marraine est une personne sur laquelle le filleul (à la filleule) doit pouvoir compter à long terme. Voilà pourquoi il est très conseillé de choisir une personne de confiance. Autrefois, la tradition voulait que le premier-né d’un couple ait sa grand-mère maternelle pour marraine. Toutefois, aujourd’hui les choses ont changé. Elles ont suffisamment évolué. La personne qui porte le nom de marraine fait souvent partie des personnes très intimes au couple (généralement à la femme).
Autrement, elle est choisie dans le cercle des amis. Généralement, les parents portent leur choix sur une personne qui représente des valeurs auxquelles ils croient, des valeurs qu’ils aimeraient voir transmettre à leur petit. Pour bien choisir la personne qui portera le nom de marraine, il est très important de prendre en compte ses disponibilités. En effet, elle doit pouvoir avoir du temps à procurer au filleul (à la filleule). Elle doit aussi pouvoir intervenir rapidement au besoin pour gérer les conflits entre lui et ses parents biologiques. Enfin, son éloignement géographique et le nombre de filleul (filleule) qu’elle a déjà sont également autant d’aspects à prendre en compte.
La présence de la parraineuse est-elle obligatoire lors de la cérémonie de baptême de son filleul (sa filleule) ?
Celle qui porte le nom de marraine joue un très grand rôle dans la vie de son filleul (sa filleule). Sa présence au baptême est donc très primordiale. Toutefois, malgré sa bonne volonté, il peut arriver qu’elle ne puisse pas assister à la cérémonie pour une raison ou une autre. Il peut s’agir d’une obligation familiale, d’une raison professionnelle ou d’une maladie, etc.
Dans l’un ou l’autre cas, il existe une solution d’urgence. L’église a en effet prévu que l’absente remplisse une procuration. Elle peut ainsi se faire représenter par une autre personne durant la cérémonie. Cette personne pourra signer à sa place tous les documents nécessaires. Si vous êtes parents et que vous rencontrez ce genre de problème, parlez très vite au prêtre avant la cérémonie. Il pourra trouver avec vous une alternative qui sera très avantageuse pour chacune des parties.
Peut-on changer de mémère après le baptême du filleul (de la filleule) ?
Après avoir choisi celle qui portera le nom de marraine, certains parents peuvent décider de la changer. Certaines raisons peuvent être à la base de cette décision. Il peut s’agir entre autres :
- de conflits familiaux,
- de rupture des liens amicaux,
- d’une très mauvaise influence sur le filleul (la filleule),
- de l’indignité de la personne choisie,
- ou encore de son décès.
Toutefois, quelle que soit la raison, il est impossible de changer qui doit jouer le rôle de marraine de baptême. Les raisons en sont toutes très simples. Premièrement, c’est parce qu’il s’agit d’un témoin de la cérémonie. Deuxièmement, c’est parce qu’elle a déjà signé le registre durant le baptême du filleul (de la filleule).
Pour rappel, signer le registre représente un fait juridique et très historique. À cela, on ne peut absolument rien changer. S’il est nécessaire de changer de marraine pour le bien du filleul, vous pouvez désigner une personne qui assumera le même rôle dans les faits. Toutefois, elle ne sera inscrite dans aucun registre.
Le jour de la confirmation du filleul (de la filleule), elle pourra porter le nom de marraine officielle. C’est alors qu’elle sera inscrite dans le registre de confirmation. Pour finir, si vous manifestez le désir de changer de marraine après la confirmation, la seule solution est de désigner une marraine « de cœur ». C’est aussi une personne de confiance capable d’assumer ce rôle très important sans être inscrit dans le registre.
Que représente la parraineuse aux yeux du filleul (de la filleule) ?
Celle qui porte le nom de marraine doit être une personne sur qui le filleul (la filleule) peut compter outre ses parents. C’est la première représentation qu’il tient de sa marraine. À ce titre, elle occupe une place unique pour lui ou pour elle. Dans des pays encore très développés, le filleul (la filleule) considère sa marraine comme sa propre mère.
Le filleul (la filleule) aime sa compagnie, aime passer du temps avec elle et aime l’écouter, le conseiller sur divers sujets. Aujourd’hui, il n’est pas très recommandé d’être la marraine de plus d’un filleul (une filleule) issus d’une même famille. C’est pour permettre qu’une relation personnelle s’établisse entre le filleul (la filleule) et sa marraine.
Comment entretenir le lien entre filleul (filleule) et marraine ?
Pour celle qui porte le nom de marraine, il est très important d’entretenir un lien privilégié avec son filleul (sa filleule) depuis le bas âge. Pour ce faire, le tout ne suffit pas que le filleul (la filleule) porte son nom. Elle doit passer du temps régulièrement avec lui. Elle peut par exemple lui proposer de nombreuses activités comme :
- aller voir un spectacle de marionnettes,
- aller voir un film au cinéma,
- l’emmener en voyage une journée, etc.
De temps à autre, elle peut aussi lui offrir un cadeau à une occasion très spéciale. Ce peut être lors de son anniversaire de naissance, son anniversaire de baptême ou pour célébrer sa réussite à un examen scolaire. Comme idée, elle peut organiser une fête une fois par an pour réunir ses filleuls. Ce sera l’occasion parfaite de constituer une autre famille avec ces derniers et d’agrandir le cercle.
Quels sont les documents à fournir pour devenir marraine ?
Pour parrainer un filleul (une filleule), il n’y a pas un très grand nombre de pièces à fournir. Certaines paroisses exigent de présenter leur certificat de baptême. Pour en être très sûr, vous pouvez vous rapprocher de la paroisse pour en savoir davantage. De préférence, renseignez-vous avant la cérémonie pour confirmer si vous devez fournir ou non ce document.
Pour obtenir l’extrait d’acte de baptême, rien de très simple. La demande se fait par écrit. C’est à la personne concernée de le faire. Si la personne qui porte le nom de marraine est mineure, ces parents peuvent jouer ce rôle très important. Ceux-ci devront faire parvenir par courrier un formulaire de demande d’acte de baptême à la paroisse, celle-là même où a été baptisée la future marraine. Par ailleurs, si la personne qui porte le nom de marraine est mineure, il est impératif de joindre au formulaire un justificatif d’identité.
Vous savez désormais tout ce qu’il faut à propos du nom commun “marraine”. Il est issu du Latin “mater” qui veut dire “mère”. La langue de Molière reconnaît cinq (05) différents termes synonymes de ce nom commun. Au nombre de ceux-ci, il y a mémère et parraineuse. En anglais, le nom commun « marraine » veut dire “godmother”. En espagnol et en portugais, on dit matrina. Celle qui porte le nom de marraine joue un très grand rôle dans la vie du filleul (de la filleule). Entre autres, elle doit pouvoir lui communiquer de bonnes valeurs chrétiennes et s’intéresser à son filleul (sa filleule) tous les jours de sa vie. Aussi, pour parrainer un filleul (une filleule), elle doit avoir plus de 13 ans. Elle peut être croyante catholique ou non.