Le divorce est une épreuve. C’est un fait. Et pour deux raisons principales.
- D’abord, le divorce est un constat d’échec d’une vie souvent plus fantasmée que réellement vécue.
- Et puis, il y a la procédure en elle-même, susceptible de faire ressortir toutes les ressentiments, les choses inavouées, les sentiments enfouis au plus profond.
Pour les couples parents, vient s’ajouter la problématique des enfants et cette question lancinante, comment les épargner de ce déferlement d’émotions ? Comment leur expliquer que la fin du couple et du foyer uni n’est pas la fin du « couple parental » ?
Une étape comme une autre
En premier lieu, il semble primordial d’aborder ce moment douloureux avec le plus de recul possible.
En interrogeant mes amies qui ont dû en passer par une procédure de divorce, je me suis rendue compte de l’importance de ces moments de sagesse, ou d’intelligence des couples qui, pourtant, semble se déchirer. Le fait est que, à l’instar du mariage, d’un anniversaire symbolique ou de l’obtention d’un diplôme, le divorce est une étape de la vie comme une autre.
Certes, le divorce est encore marqué du tabou des doctrines passées mais si l’on regarde nos sociétés modernes, il est devenu aussi courant que l’obtention du permis de conduire. Bien sûr, on ne le fêtera certainement pas de la même façon.
Bien sûr, il est bien moins agréable à vivre. Mais en prenant un peu de hauteur sur la situation, on se rend vite à l’évidence ; non seulement il est un cap à franchir mais de surcroît, il peut se révéler libérateur.
Transmettre ce recul aux enfants
Un monde qui s’écroule, ce n’est jamais agréable, surtout pour les enfants, qui n’ont pas d’autres repères que le foyer au sein duquel ils évoluent quotidiennement. Mais c’est aussi un nouveau monde qui naît, où tout reste à construire.
Le but des parents divorcés est d’accompagner au mieux leurs enfants dans ce nouveau monde, au sein de ces nouveaux repères, en les aidant à faire la part des choses entre les émotions souvent contrastées qu’ils sont amenés à vivre sur le moment et le nouveau cadre de vie qu’ils vont devoir appréhender.
Choisir une procédure qui facilitera la transition
Pour en revenir à mes copines, j’ai pu constater les différences d’impact psychologiques, sur elles et sur leurs enfants, selon la procédure de séparation choisie.
Dans les faits, plus les adultes se bagarrent, souvent pour des peccadilles relevant plus d’un égo mal placé que de la justice qu’ils pensent défendre et plus les enfants souffrent de la situation. Toutes mes amies qui se sont lancées dans une procédure rigide visant à « faire payer » leur ex se sont embourbées dans leurs propres contradictions.
De l’autre côté, celles qui ont su lâcher du lest dans le but avoué d’accélérer la procédure en optant, par exemple, pour un divorce par consentement mutuel afin d’acter le passage à leur nouvelle vie s’en sont bien mieux tirées d’un point de vue psychologique. Et ce bien-être général rejaillit sur leurs enfants.
Il n’existe aucune règle qui permettrait de définir quel est le meilleur choix. Tout dépend des priorités de chacun. Mais en ce qui concerne les enfants, ce que l’on peut constater, c’est que plus les tensions sont vives entre les parents, et moins le bonheur s’affiche sur leur visage…